Historique du Musée des Sapeurs-Pompiers du S.I.S.
À l’aube du siècle, suite à une proposition de Blaise Martin d’aménager un nouveau musée hors des murs de la caserne 1, le Chef de Poste lui demande de concrétiser son idée dans un projet réaliste.
Un groupe est aussitôt formé. Hormis B. Martin, il est composé de C. Blanc, O. Catry, D. Criscuolo, O. Demierre, Y. Gattolliat et A. Gauchat. La bonne volonté ne suffit pas, le bois coûte cher et l’argent fait cruellement défaut pour réaliser les aménagements prévus. Qu’à cela ne tienne, le cyclone Lothar a laissé derrière lui une montagne de bois qui ne demande qu’à être utilisé! Il suffit d’aller le chercher dans le canton de Vaud. Une fois la précieuse matière première stockée, il faut des mains savantes pour la façonner. Pour ce faire, début 2000, le service instaure le mois du musée.
Une fois par mois la caserne 3 sera fermée la journée et l’équipe du jour ainsi que des hommes en congés donneront de leur temps et de leur savoir faire pour réaliser cet ambitieux projet.
Les travaux se poursuivront de la sorte pendant plus de sept ans encore, avant qu’une inauguration officielle puisse-être envisagée. Elle a eu lieu le 29 mai 2008, soit 168 ans jour pour jour après la militarisation du Corps de sapeurs-pompiers de la Ville de Genève par le lt-colonel Céard.
Le 3 septembre 2018, le musée a fêté ses 10 ans, cliquez ici pour visualiser une rétrospective en photo.
Remarques historiques
BIOGRAPHIE SOMMAIRE DE ROBERT CEARD, FONDATEUR DU BATAILLON
Fils aîné de Nicolas Céard, le petit Robert voit le jour le 17 septembre 1781 à Versoix dans la campagne Montfleury.
Inscrit aux cours de l’Académie de Genève, il passe son Doctorat à Paris le 15 avril 1806. De retour à Genève, il exerce la profession d’avocat.
Le 22 juin 1809, Robert Céard uni sa destinée à Béatrix-Judith, fille de Pierre Boin, Conseiller d’État
En 1811, il devient Substitut du procureur impérial.
Le 15 octobre 1814, il acquière le droit de cité définitif à Genève et devient Suisse au moment de l’entrée de Genève dans la Confédération.
Le 17 décembre 1821, Robert Céard devient Procureur général.
En 1835, le Conseil d’Etat le nomme Commandant du Corps des pompiers de la Ville de Genève.
Le 29 mai 1840 à la tête de son EM, entouré de trois compagnies complètement constituées, équipées en armes et en uniformes, il reçoit les clés de huit dépôts de pompes qui abritaient tout le matériel de lutte contre les incendies que possédait Genève.
LE BATAILLON DES SAPEURS-POMPIERS DE LA VILLE DE GENÈVE ÉTAIT NÉ!
Le 24 juin 1840, le bataillon recevait le baptême du feu à la rue du Port. Le sergent James mourait en commandant sa pompe.
Le 13 septembre 1841, le bataillon passait sa première inspection devant la Chambre municipal, sur le Grand Quai.
En février 1847, publication par Céard de son ouvrage « De l’organisation des secours contre l’incendie à Genève ». Réédité en 1852.
Début 1848, Céard présentait sa démission pour raison de santé.
Bilan de son commandement à savoir entre le 29 mai 1840 et le 31 décembre 1847, la nouvelle organisation avait répondu à 433 alertes.
Le 3 mai 1860, le lieutenant-colonel Céard s’éteignait entouré de l’affection de ses sapeurs-pompiers. Enterré avec les honneurs militaires, il repose au cimetière de Plainpalais. Genève perpétue en lui consacrant une de ses rues.
Dernier geste de ce grand homme: il léguait une somme de 500fr à la caisse de secours.
Plaque commémorative au 24 Place du Bourg-de-Four anciennement 226 où habitait Céard